Nous y voilà. La première décennie de l'an 2000, le siècle des fantasmes futuristes les plus fous, vient de s'achever.
Voyageons-nous en voiture volante ? Organisons-nous des séjours sur d'autres planètes ? Vivons-nous dans des habitations du tout-domotique ? Certains peut-être. Par luxe et envie d'évasion. Non par nécessité. Lisons-nous tous sur écran ? On en parle, les outils sont là, mais point de lecteurs au stylet à tous les coins de rue. Et de plus en plus de manifestations d'affection pour ce bon vieux papier.
La vraie question est : continuons-nous de rêver l'avenir ? D'imaginer que dans cinquante ans, il y aura aussi des choses formidables, et pas seulement le délabrement minuté de notre pauvre planète ? De partir dans des hypothèses un peu folles sur notre mode de vie ?
Y'a-t-il encore des rêveurs naïfs à l'ère 2.1 de notre civilisation ?
Naïfs, je ne sais pas. Je crois que n'importe quel adulte aujourd'hui jette un regard réaliste sur ce qui l'entoure. Même les enfants s'y mettent. Désabusés, alors ? Certes non. La naïveté n'est pas une condition sine qua non du rêve. Heureusement. Les rêves d'avenir ne sont simplement plus des simulacres tout droit sortis de notre imagination débordante. Nous n'avons plus besoin d'imaginer que notre quotidien sera rythmé par l'intelligence artificielle (c'est déjà un peu le cas). On rêve simplement qu'il ne tient qu'à nous de maintenir ce fragile équilibre qui nous fait accéder au bonheur.
Alors à tous les rêveurs 2.1, une bonne et heureuse année 2010.
Libellés : Humeurs
mais euh ! moi je veux une voiture volante !
Rédigé par : Olivier | vendredi 08 janvier 2010 à 21h35