Non, je ne suis pas du genre 2.0… Certains ont eu beau me vanter les mérites de logiciels permettant de tout paramétrer pour écrire son roman, je suis restée réfractaire. Moi j’aime les cahiers, les bic, les feutres, les couleurs, les ratures, les crayonnages, et surtout, j’aime les petits carnets. J’en ai en permanence trois dans mon sac, chacun ayant un emploi différent, et mon amoureux reste bouche bée quand il entend « si tu oses arracher une feuille de ce carnet pour noter un numéro de téléphone, je te cloue au pilori ».
Eh bien, il y a eu une petite révolution dans ma vie d’auteur. Loin de moi l’idée de renoncer à mes petits carnets. Eux, c’est pour la vie, je me sentirais nue si je ne les avais pas. Non. Je veux parler du grand cahier dans lequel j’écris tout un fatras de trucs et idées en vrac, un cahier dédié à chaque roman, format A4, où j’imagine et rature la vie de mes personnages, où je prends toujours une nouvelle page blanche pour faire des listes inachevées et des schémas d’histoire, où… bon, vous avez compris.
Pour l’écriture de Numéro 3, j’ai franchi l’immense pas de rédiger la plupart des choses directement sous Word et de laisser tomber mon cahier. Enfin presque. Mon cahier est devenu mon brouillon, Word devient mon matériau de travail à proprement parler. Il fallait que je le dise, car à ma petite échelle humaine c’est un peu Armstrong arrivant sur la Lune.
Seule question restant en suspens : que va devenir ma « bosse de l’écrivain » ?? (ndlr : il s’agit une petite boule de peau installée sur les deux phalanges d’appui du stylo et que j’ai depuis mon enfance. Quoi, beurk ?)