(Mes)Aventures d'auteur

Verbatim

Je lis une interview de Blandine le Callet et je tombe sur ceci:

(Le) succès m'a à la fois galvanisée et totalement paralysée. J'ai alors commencé un roman myhtologique que j'avais en tête depuis longtemps. Mais mon éditeur l'a détesté ! (...) J'ai perdu toute mon assurance et j'ai été envahie par les doutes et l'angoisse. Et je savais que si (mon) nouveau manuscrit ne lui plaisait pas, je n'aurais pas le courage de recommencer.

Merci Blandine, car ces mots auraient pu être les miens et je me sens moins seule avec mon absurde inhibition depuis le semi-échec (temporaire, soyons optimistes :-)) de mon précédent manuscrit !
A coeur vaillant rien d'impossible.

Libellés : Confessions créatives

A la mine et au charbon

Me voici bel et bien de nouveau en plein travail d'écriture. Comme vous avez pu le comprendre, j'ai trouvé un nouvel os à ronger, un nouveau projet de roman, une nouvelle fiction dans laquelle me plonger toute entière. Et ça fait un bien fou. Pour le moment, j'en suis à la phase de travail à proprement parler puisque je jette violemment sur le papier toutes les idées qui me semblent pertinentes (ou non d'ailleurs). Autant dire que mon pauvre cahier souffre et que mon Bic fume :-)
Je veux travailler le plus possible l'articlulation de mon histoire avant de me mettre à écrire. J'avais fait l'inverse pour Marc Dumont-Prévost, j'avais laissé la spontanéité prendre le pas et dicter mon processus de travail. Au vu des résultats qu'il a obtneu chez les éditeurs, je crois que je ne suis pas encore prête pour cela (peut-être ne le serai-je jamais, si c'est comme cela que je travaille mieux??).
Allez, creuse et que je ne vois pas ta tête dépasser du trou.

Libellés : Confessions créatives

Le fil

Le voici. Je le tiens, le sujet de mon prochain roman. Il est là, devant mes yeux, comme une boîte que l'on ouvre en sortant un par un les objets qu'elle contient. Je découvre encore ce nouveau contenu et ne saurais vous en dire davantage. Ce que je peux affirmer, c'est que la biographie qui m'avait effleurée est retardée et mise à l'écart... Car me voici ravie de me retrouver de nouveau dans une fiction !

Libellés : Confessions créatives

Verbatim

Sophie Fontanel, qui d'ordinaire est une journaliste drolatique de ELLE, vient de publier un livre dans un registre beaucoup plus sérieux. Et voici ce qu'elle dit au cours de son interview :

Aujourd'hui, la majorité des gens écrivent pour montrer ce qu'ils ont dans le ventre (...). Pour moi, la plus belle vocation d'un écrivain, c'est de raconter ce que les gens ne peuvent dire eux-mêmes (...).

Je ne sais pas si la "majorité" des livres qui sortent sont le résultat d'une écriture intestine. En tout cas, il y a quelque chose dans cette idée qui a résonné en moi et qui fait écho à mon état d'esprit littéraire du moment. Les autres sont un sujet beaucoup plus attirant que moi. Je reviendrai peut-être sur cette idée plus tard ou au prochain roman, mais là, à l'instant T où je vous parle, j'ai envie de me tourner vers cet inépuisable vivier d'histoires formidables que sont les gens extraordinaires du quotidien.

Voile noir

La rentrée commençait pour moi sous d'excellents auspices. La voici à présent endeuillée : ma grand-mère nous a quitté hier. Dans la plus grande dignité et douceur, à 98 ans et entourée de ses deux filles. La machine s'est arrêtée, sans souffrances. Si je vous confie cela, c'est que ma grand-mère écrivait. Elle a écrit des romans toute sa vie, de grandes fresques romanesques dans lesquelles, je dois le reconnaître, chaque personnage ressemblait étrangement aux membres de notre famille.
Ma grand-mère était d'un courage et d'une force incroyables. Elle s'est mise à l'informatique à 75 ans. Sur un vieux Mac à disquette sur lequel elle tapait en police 30 pour y voir clair. Dix ans plus tard, à 80 ans, elle publie son premier roman. Puis un second à 90 ans (!).
Je la pleure aujourd'hui, mais son éternelle joie de vivre me rend plus légère. Sa volonté et la belle vie qu'elle a vécu jusqu'au bout sont un exemple et un soleil de chaque jour.
Elle disait toujours que mon grand-père veillait sur nous, là-haut, comme un ange gardien. Je suis certaine qu'elle fera de même pour nous.
La vie est ainsi faite qu'elle doit finir un jour. Le meilleur hommage que je puisse lui rendre, c'est de continuer sur le chemin tumultueux de l'écriture, page après page, projet après projet, car c'est la vie dont elle avait toujours rêvé étant jeune.
Que sa force soit avec moi.