Me voici profitant d'une minuscule brise venant perturber la chaleur ambiante, un ELLE entre les mains. Et c'est là que mon intérêt se voit piqué au vif.
"Mon cours de best-seller avec Marc Lévy"
Alix Girod de l'Ain, alias Dr AGA, raconte en deux pages extrêmement drôles les 6 leçons qu'elle a retenu de son entretien avec Marc Lévy, l'homme qui valait 3 milliards. Non pas que je cherche absolument à écrire un best-seller ou à plagier Marc Lévy en lui piquant toutes ses recettes, mais enfin un peu de lecteurs dans les épinards ne serait pas de refus.
- L'auteur de best-sellers a 8 ans : aaah, le mythe du doux rêveur que l'on embrigadait dans un moule trop strict à l'école. Lui se posait déjà les bonnes questions, bien sûr. Sur lesquelles il écrit des romans entiers aujourd'hui. Mmh. Quelqu'un veut connaître la fin du chat qui parlait à la lune ? Je me souviens avoir écrit un poème sur cette prenante thématique, et je pense en faire une figure de rhétorique représentant l'humanité entière. Allez, dites que vous avez hâte.
- L'auteur de best-sellers a envie de se bidonner : Marc Lévy, quand il écrit, ça vient d'une profonde envie de se marrer. Ha, ha. "Et si c'était vrai" m'a décroché la mâchoire. Mais cessons d'être sarcastique quelques instants, l'humour est, il est vrai, une clé essentielle. Certainement la seule chose qui permette de prendre du recul vis-à-vis de ce qu'on écrit.
- L'auteur de best-sellers travaille comme un fou en amont : oui, mais euh, bon, ça dépend de ce qu'on écrit quand même. Cela voudrait-il dire qu'un best-seller est forcément basé sur un sujet technique, sur un truc d'expert ? Le lecteur apprendrait en s'amusant, c'est ça ? Cohérent. Et vérifié. Da Vinci Code, Les Pilliers de la Terre, etc. M'est avis qu'il ne faut pas se tromper de sujet tout de même. Parce que raconter le Viêtnam ou utiliser les poncifs du Moyen-Age n'est pas à la portée de toutes les plumes. Au risuqe de passer pour un mauvais guide touristique.
- L'auteur de best-sellers travaille comme un fou en aval : ah oui. Là, tout le monde est d'accord. Ecrire, réécrire, rayer, réécrire, reformuler, recommencer, revenir au premier jet, j'en passe et des meilleurs. mais Marc Lévy, lui, dit être habité par ses personnages. Qu'ils lui parlent. Alors, ça je suis preneuse. Ce serait vachement plus pratique :-)
- L'auteur de best-sellers est taraudé par le doute : ça me rassure. Si L'élégance du Hérisson a flingué un mois de boulot à Marc Lévy, vous imaginez ce que la trilogie new-yorkaise de Paul Auster a fait comme ravage sur ma pauvre petite vocation. Mais ça, il ne faut pas y penser. Sinon, on arrête tout. Regarder ce qui se passe dans la cour des grands, c'est uniquement à bon escient et pour inspiration. Jamais en comparaison. Sous peine de dépression nerveuse intensive.
- L'auteur de best-sellers ne se la raconte pas : pas de commentaires. Dire que le seul critique digne de ce nom est celui qui a dit du bien sur ses livres parce que c'était le seul à l'avoir lu, il y a de l'égo ou je ne m'y connais pas. Mais là, se sentir concerné voudrait dire qu'on a eu la tentation de "s'y croire". Si ça m'arrive un jour, je n'aurais qu'à relire 1Tox, ça me remettra les pieds sur terre :-)
Conclusion du Dr AGA : "au duty-free de JFK, j'ai donc acheté deux livres, Le Petit Prince et Comment se faire des amis. Tremble, Marc Lévy".
Bonne idée le top 10 :-) mais attention à leffet boomerang tout de même. Notre esprit est suffisamment tordu pour que ça produise leffet inverse. Jai tendance à me dire, ne pas lire. Du tout. Sauf les journaux. Ou des BD. En tous cas pas des romans. Et lire à fond quand on nest pas en phase décriture !!
Rédigé par : Coline Lemeunier | mardi 15 septembre 2009 à 01h41
Quelques-uns des cent regrets de Philippe Claudel vient de me flinguer deux mois de boulot.Morale de lhistoire: ne lire que les pires navets en période décriture. Je pense à me faire un top 10.c
Rédigé par : Caroline Vermalle | mardi 15 septembre 2009 à 01h06