"Bon, alors, Coline ?? A quand le deuxième roman ??"
A quand ma tête aura décidé de ne plus tergiverser. De ne plus me souffler, tel le mauvais esprit que l'on ne veut pas écouter : "et si ton personnage faisait plutôt ci ? Et si ton histoire racontait plutôt ça ? Et si ce que tu avais mis sur papier était complètement nul ?"
Le second roman doit être irréprochable, ou ne sera pas. J'avais déjà entendu qu'un second roman est difficile, parce qu'on se sent investi d'une mission de perfection. Mais je dois dire que là, c'est un tantinet différent. Il y a bien sûr cette pression de faire toujours mieux. La différence, c'est qu'1Tox a été écrit sous contraintes : contrainte de temps, contrainte de thème, contrainte de pages. Et là, livrée à moi-même, je devrais crier houra de cette liberté retrouvée, et me lancer à corps perdu dans une histoire qui serait totalement mienne.
C'est exactement ce qui s'est passé au début, quand j'ai commencé à travailler sur ce fameux nouveau roman. Et puis tout s'est figé.
Et oui... Le thème imposé agit en fait comme un empêcheur de tourner en rond. C'est ce qui vous reste quand vous doutez de tout le reste. La réponse à toutes les questions. Quand on vous donne un os à ronger, le travail n'est pas le même : voilà un an et demi que j'écrivais sous contrainte, avec les concours de nouvelles et le prix de la Fondation BT. J'ai sous-estimé à quel point ça a influencé mes méthodes de travail ! Aujourd'hui je n'ai plus le mêmes repères qu'avant, et j'ai tout le loisir de tourner autour du pot. La liberté retrouvée, c'est en fait celle de douter de tout, tout le temps.
Un peu découragée vous trouvez ? Pas du tout ! J'essaye simplement de réfléchir objectivement aux raisons qui font que je me suis figée en plein vol. Que j'ai interrompu le cours de ma pensée pour revenir en arrière. Et j'ai bon espoir... bien sûr... C'est juste un moment d'adaptation. Et puis il faut bien que je vous raconte des trucs...
En tout cas, la solution, je commence à l'entrevoir : qu'est-ce que vous diriez d'un bon coup de pied au c.. ? :-)
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